Le Conseil d’état valide le projet de la cantine

Les élus des listes minoritaires au Conseil Municipal du Relecq Kerhuon s’opposent au permis de construire délivré par M. Laurent Péron, le Maire, à la SARL Rosalie ( Groupe Océanic Immobilier) sur le site dit de la Cantine, à proximité de la plage du Moulin-Blanc.
Ils ne sont pas les seuls puisque des riverains continuent de contester ce projet immobilier engagé il y a 6 ans déjà, mais qui vient d’être validé par le Conseil d’état.
Ces riverains sont passés, le 17 février dernier, devant le Conseil d’État.
Rappel des faits :

En 2015 Brest Métropole Aménagement retient 2 projets pour le site, l’un porté par le groupe Barraine et l’autre porté par Nexity. Ce dernier est retenu et prévoit 80 logements, des cellules commerciales et une maison médicale. Yohann Nédélec, Maire du Relecq-Kerhuon à l’époque, s’oppose à ce choix estimant que le projet retenu ne convient pas à sa commune.

En 2016, M. Nédélec menace de ne pas signer le permis de construire de Nexity. En octobre, il propose que la commune rachète le site afin qu’elle pilote son propre projet. Un dédommagement de 75 000 € est versé à Nexity.

En 2017, la ville signe un compromis de vente pour le rachat du terrain à BMA pour un montant de 1 600 000 € et lance un nouvel appel à projet. Le groupe Océanic Immobilier est retenu et le permis de construire est signé le 10 Aout 2018.

Depuis son lancement, un couple de riverains conteste ce projet

Déboutés le 6 décembre 2019 par le tribunal administratif de Rennes et le 31 mars 2021 par la cour administrative d’appel de Nantes, ces riverains ont déposé un recours devant le Conseil d’État. Ils contestent la conformité du permis avec le code de l’urbanisme, qui interdit les nouvelles constructions en deçà de la bande des 100 mètres et la compatibilité du projet immobilier avec le Plan local d’urbanisme qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de la commune.

Lors de son examen au Conseil d’Etat le 17 février dernier le rapporteur en charge du dossier a estimé que le terrain est situé dans un espace urbanisé qui présente des densités significatives de construction. Selon lui, le terrain ne peut donc être regardé comme espace boisé significatif. Concernant les risques de submersion marine, le magistrat a ajouté que le risque d’inondation a été appréhendé par le permis qui prévoit des mesures adéquates. En conséquence, le magistrat propose la non-admission du pourvoi.
Le Conseil d’État a rendu sa décision le 12 mars qui valide ce projet.

Nous estimons que notre commune, dont la densité est déjà extrêmement élevée n’a pas besoin d’un tel projet dans une zone dont le risque d’inondation ne fera que croître à l’avenir du fait de l’élévation du niveau de la mer1 et qui de surcroît détruira l’un des rares espaces boisés de la commune. Il nous semble qu’il eut été nettement préférable d’aménager cette zone pour améliorer l’accueil des promeneurs et des usagers de la plage du Moulin Blanc et du plan d’eau (baigneurs et pratiquants du longe-côte, de la planche à voile, du kite surf, etc…)